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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 08:04

 

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Matières toxiques, durée de vie ultralimitée, sans filière de recyclage… Il y a comme un pépin avec le parapluie. Qui semble imperméable à l’écologie.

Des parapluies comme s’il en pleuvait. Chaque année en France, il s’écoule 10 à 12 millions de pépins. Le chiffre varie selon les sources qui, en l’absence d’étude précise, visent large. Difficile effectivement de compter les parapluies. D’autant plus qu’un quart d’entre eux environ shunte le passage en caisse. Ce sont les parapluies publicitaires, estampillés et offerts par les marques. Selon l’année, pluvieuse ou non, il faut encore ajouter ou soustraire un million de pépins mis en circulation.

Car les ventes de parapluies collent naturellement aux humeurs du baromètre. L’été dernier, leurs fabricants arboraient un large sourire alors que vacanciers, cafetiers et autres marchands de glace pleuraient sous les gouttes. Et, à en croire les climatologues, l’industrie du parapluie a encore de beaux jours devant elle dans l’hémisphère Nord. Car le changement climatique contribuerait à accentuer les tendances actuelles. Grosso modo, les régions pluvieuses, au Nord, verraient leurs précipitations augmenter alors que les régions arides, au Sud, s’étendraient.


Une bourrasque et ça trépasse

Mais les ventes ne dépendent pas seulement de la météo. Au Japon, ombrelles et parapluies sont des accessoires de mode et d’habillement traditionnels. Sur l’archipel où cohabitent 127 millions de personnes, 100 millions de parapluies sont vendus chaque année, notamment dans des distributeurs automatiques. Car, en seulement deux décennies, le scénario a changé. Un badaud se promène. Soudain, un cumulonimbus menace. Le passant, démuni, achète un pépin à 2 ou 3 euros au premier vendeur de rue venu. Emporté par une bourrasque, le parapluie à bas prix trépasse.

Dès lors, peut-on ranger le parapluie parmi les produits jetables ? Le mot est un peu fort, estime Marc Chevery du département déchets de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). « On peut difficilement parler de produit jetable s’il ne s’agit pas d’un produit à usage unique. » Mais pour Rodolphe Thiam, gérant d’Ayrens, l’un des cinq derniers fabricants français de beaux parapluies, c’est pourtant le cas de la majorité des pièces qui circulent sur le marché. « Aujourd’hui, plus de 95 % des parapluies vendus en France sont fabriqués en Chine », explique-t- il. Depuis 1990 et la levée des quotas imposés à l’Asie sur les produits textiles, l’empire du Milieu « déverse en Europe ses produits à bas coût, de piètre qualité, qui se cassent au vent » et chargés de tonnes de CO2 liées à leur transport.

Direction la décharge ou l’incinérateur

Numéro un mondial du secteur, Isotoner, qui couvre 20 % à 25 % du marché français, se défend de faire du parapluie à bas coût. « Ce n’est pas notre stratégie, affirme Alexandre Mathieu, le directeur marketing de la société. C’est celle des importateurs qui vendent des parapluies sans marque, en grandes surfaces ou dans la rue. Nous cherchons à défendre un bon rapport qualité-prix. Un parapluie Isotoner est vendu entre 10 et 30 euros. Nous les testons et ils sont aussi résistants que ceux de la concurrence, même haut de gamme. »


Vient tout de même un jour où la baleine se brise. Le pépin file donc à la poubelle. Mais laquelle ? Les fabricants n’ont aucune obligation de retraiter leurs produits. Il n’existe donc pas de filière de recyclage, à l’exception de quelques rares réparateurs comme Pep’s à Paris qui offre une deuxième vie à 10 000 parapluies chaque année. Mais les millions de pépins bazardés par an en France rejoindront pour leur majorité, soit la décharge, soit l’incinérateur. Nylon, polyester et plastiques toxiques brûlent. L’aluminium et l’acier de l’armature, devenus des matériaux précieux avec la flambée des cours, sont, eux, récupérés.

Comment s’abriter écolo ? Le parapluie écolo existe-t-il ? Oui et non. Oui, car il a été inventé. Non, parce qu’il n’est pas encore disponible en France. Crayella, c’est son nom, a été créé par la Nord-Américaine Erin MacDonald à l’occasion d’un concours organisé, en 2006, par le blog Treehugger et le magazine de mode ID. Il est constitué de polypropylène recyclé et recyclable. Toujours aux Etats-Unis, la marque Brelli propose, elle, un parapluie en bambou et en « bioplastique », biodégradable. Enfin, bonne nouvelle dans l’Hexagone, Isotoner propose depuis cet été des parapluies qui, à défaut d’être recyclables, sont fabriqués à 75 % avec des matériaux recyclés.

Source : http://www.terra-economica.info/Le-parapluie,3940.html

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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 07:38



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En poudre, liquide, aux senteurs exotiques, avec ou sans cadeau... on la trouve sous toutes les formes sans y prêter attention. La lessive, elle aussi, aurait besoin d’un coup de nettoyage.

Une famille française programme 5 machines à laver par semaine et consomme 10 kilos de lessive par an et par individu * . Toutes sortes de noms barbares se cachent au fond de ce baril.


Des détergents d’abord qui augmentent le mouillage du linge et emprisonnent les salissures, les détachent et empêchent qu’elles ne s’agrippent à nouveau aux vêtements. Mais aussi des agents blanchissants, des éléments alcalins qui maintiennent élevé le niveau d’acidité de l’eau, des "anticalcaires" et même des composants créant des reflets bleus sur le linge pour lui donner une apparence plus blanche. Bref, 15% du contenu du baril sert à nettoyer, le reste ressemblant presque à du papier cadeau.

Tout ceci a un prix qui n’est pas seulement financier. Car les eaux des lessives sont ensuite traitées en station d’épuration puis libérées dans la nature. Les détergents diminuent par exemple le taux d’oxygène dans l’eau. Certains sont fortement suspectés d’interférer sur le métabolisme des animaux. Les phosphates, même s’ils sont utiles en soi, accélèrent le développement d’algues. Quant aux agents blanchissants, ils contiennent des toxiques qui agressent les éléments organiques.

Alors que faire ? Bien programmer sa machine, ne pas avoir la main lourde sur la lessive qu'on préfèrera liquide sans parfum, grouper les lavages... Pas de révolution certes, mais une évidence : à trop laver on fini par tout salir.


* En France, le chiffre d’affaires du secteur de la lessive, atteignait 1,2 milliard d’euros en 2005 (source : AC Nielsen)

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